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all these articles, and above all, not to serve Djezzar. The MOST HIGH and HIS PROPHET are witnesses of our good faith.

(Signed) IBRAHIM NIRAN, Commandant of the Fort of El-Arish.

EL. H. HADJEZ MOHAMMED, Colonel of the Maugrebins.

EL. H. HADJY ZADYR, Aga of the Ar

nauts.

MOHAMMED AGA, Chief of the Commissaries.

Lettre de L'Empereur Napoléon, adressée au Comte de Las-Cases, après son enlèvement de Longwood.

Mon cher Comte Las Cases,-Mon cœur sent vivement ce que vous éprouvez; arraché il y a quatorze ou quinze jours d'auprès de moi, vous êtes enfermé au secret, sans que j'aie pu recevoir ni vous donner aucune nouvelle, sans que vous ayez communiqué avec qui que ce soit, Français ou Anglais; privé même d'un domestique de votre choix.

Votre conduite à Sainte-Hélène a été, comme votre vie, honorable et sans reproche; j'aime à vous le dire.

Votre lettre à votre amie de Londres n'avait

rien de répréhensible; vous y épanchiez votre cœur dans le sein de l'amitié. Cette lettre est comme les huit ou dix autres que vous avez écrites à la même personne, et que vous avez envoyées ouvertes. Le commandant de cette île ayant eu l'indélicatesse de scruter les expressions que vous confiez à l'amitié vous les a reprochées. Dernièrement il vous a menacé de vous renvoyer de l'île, si vos lettres contenaient encore quelques plaintes. En agissant ainsi, il a violé le premier devoir de sa place, le premier article de ses restrictions, et le premier sentiment de l'honneur. Il vous a ainsi autorisé á chercher les moyens de répandre, par effusion, vos sentimens dans le sein de vos amis, et de leur faire connaître la conduite coupable de ce commandant; mais vous êtes sans artifices; il a été bien facile de surprendre votre confiance!

On cherchait un prétexte de saisir vos papiers. Une lettre à votre amie de Londres ne pouvait autoriser une visite de la police chez vous; car elle ne contient aucun complot, aucun mystère: elle n'est que l'expression des sentimens d'un cœur noble et franc. La conduite illégale et précipitée que l'on a tenue en cette occasion porte le caractère d'une haine basse et personelle.

Dans les contrées les moins civilisées, les exilés, les prisonniers, et même les criminels, sont sous la protection des lois et des magistrats. Les personnes nommées pour les garder ont des chefs,

soit dans l'administration, soit dans l'ordre judiciaire, pour les surveiller. Mais sur ce roc, le même homme qui fait les réglemens les plus absurdes, les exécute avec violence ; il transgresse toutes les lois, et il n'est personne pour restreindre les excès de son caprice.

On enveloppe Longwood d'un voile que l'on voudrait rendre impénétrable, pour cacher une conduite criminelle. Ce soin fait suspecter les intentions les plus odieuses.

Par des bruits artificieusement semés, on a essayé de tromper les officiers, les étrangers, les habitans de cette île, et même les agens étrangers qui, à ce que l'on dit, sont entretenus ici par l'Austriche et la Russie. Certainement le gouvernement anglais est trompé de la même manière par des rapports artificieux et mensongers.

Vos papiers, parmi lesquels on savait qu'il y en avait qui m'appartenaient, ont été saisis sans aucune formalité, près de mon appartement, avec des exultations d'une joie féroce. J'en fus instruit quelques momens après; je regardai par la fenêtre, et je vis qu'on vous enlevait. Un nombreux état-major caracolait autour de vous; je crus voir les sauvages des îles de la mer du Sud, dansant autour des prisonniers qu'ils vont dévorer.

Votre société m'était nécessaire: seul vous lisez, vous parlez et entendez l'Anglais. Combien vous avez passé de nuits pendant mes maladies;

cependant je vous engage et, au besoin, je vous ordonne de requérir le commandant de cette ile de vous renvoyer sur le continent; il ne peut point s'y refuser; puisqu'il n'a action sur vous que par l'acte volontaire que vous avez signé. Ce sera pour moi une grande consolation que de vous savoir en chemin pour de plus fortunés pays.

Arrivé en Europe, soit que vous alliez en Angleterre, ou que vous retourniez dans la patrie, perdez le souvenir des maux qu'on vous a fait souffrir. Vantez-vous de la fidélité que vous m'avez montrée, et de toute l'affection que je vous porte.

Si vous voyez un jour ma femme et mon fils, embrassez-les; depuis deux ans je n'en ai aucune nouvelle ni directe, ni indirecte. Il y a dans ce pays, depuis six mois, un botaniste allemand, qui les a vus dans le jardin de Schoenbrunn, quelques mois avant son départ. Les barbares ont empêché qu'il vint me donner de leurs nouvelles.

Toutefois, consolez-vous, et consolez mes amis: mon corps se trouve, il est vrai, au pouvoir de la haine de mes ennemis; ils n'oublient rien de ce qui peut assouvir leur vengeance. Ils me tuent à coups d'épingles; mais la Providence est trop juste pour permettre que cela se prolonge longtemps encore. L'insalubrité de ce climat dévorant, le manque de tout ce qui entretient la vie,

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mettront, je le sens, un terme prompt à cette existence, dont les derniers momens seront l'opprobre du caractère anglais. L'Europe signalera un jour avec horreur cet homme hypocrite et méchant, que les vrais Anglais désavoueront pour Breton,

Comme tout porte à penser qu'on ne vous permettra pas de venir me voir avant votre départ, recevez mes embrassemens, l'assurance de mon estime et de mon amitié. Soyez heureux.

Votre affectionné,

(Signé)

Longwood, 11 Décembre, 1819.

NAPOLEON.

Translation of the Declaration of the Emperor Napoleon.

ON the 11th, 12th, 13th, 14th, and 16th August 1819, attempts were made for the first time to violate the pavilion inhabited by the Emperor Napoleon, which to this epoch had been constantly respected. He resisted against this violence by shutting and locking the doors. In this situation, he reiterates the protestation which he has made, and caused to be made several times, that the right of his door shall not be violated unless by walking over his corpse. He has given up every thing, and for three years has lived concentrated in the interior of six small rooms, in order to escape

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