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he concluded with Frederick a treaty of alliance to which the following secret articles were appended:

Articles Secrets:

Comme l'intérêt de S.M.I. de toutes les Russies et de S.M. le roi de Prusse exige qu'on porte un soin attentif à ce que la république de Pologne soit maintenue dans son droit de libre élection, et qu'il ne soit permis ni concédé à personne d'en faire un royaume héréditaire, ou bien même de s'ériger en prince souverain, LL.MM. l'Empereur de toutes les Russies et le roi de Prusse se sont promis mutuellement et se sont engagées de la manière la plus solennelle, à ce que, dans tous les cas et dans toutes les circonstances, si quelqu'un et qui que ce soit voulait entreprendre de dépouiller la république de Pologne de son droit de libre élection, ou d'en faire un royaume héréditaire, ou de s'ériger soi-même en souverain, LL.MM. de Russie et de Prusse ne le permettront pas ; mais qu'au contraire elles écarteront, repousseront et mettront à néant de toutes manières et par tous les moyens, des projets si injustes et si dangereux aux puissances voisines, en se concertant mutuellement, en réunissant leurs forces et même en ayant recours aux armes, si les circonstances l'exigeaient. De plus, les deux puissances s'uniront pour faire tomber le choix sur un Piast, après la mort du roi actuel Auguste II, et elles se concerteront sur le choix du candidat le plus convenable.

Articles Séparés:

. . . S.M.I. de Russie et S.M. le roi de Prusse, voyant avec beaucoup de chagrin la dure oppression dans laquelle vivent, depuis bien des années, leurs coreligionnaires de Pologne et de Lithuanie, se sont réunies et alliées pour protéger de leur mieux tous les habitants de la Pologne et du grand-duché de Lithuanie, qui professent les religions grecque, réformée et luthérienne, et qui y sont connus sous le nom dissidents, et veulent faire tous leurs efforts pour obtenir du roi et de la république de Pologne, par des représentations fortes et amicales, que ces mêmes dissidents soient réintégrés dans leurs privilèges, libertés, droits et prérogatives qui leur avaient été accordés et concédés par le passé.

Exactly a month later, during the night from July 8

to 9, Czar Peter was deposed and his wife, Catherine the Second, was elevated to the throne. On July 17 Peter the Third was assassinated.

By the Secret Articles quoted, Russia and Prussia pledged themselves to maintain with their whole united strength the right of free election in Poland, to prevent the establishment of a hereditary Polish kingship, to cause the election of a 'Piast' suitable to Russia and Prussia in case of the death of the ruling King, Augustus the Second. By the Separate Article given above, Russia and Prussia further agreed to protect with all their power the Poles belonging to the Russian Orthodox and to the Lutheran religion who at the time did not enjoy full citizen rights in that Roman Catholic State.

Many years before that treaty of alliance was concluded, when Russia was disunited, weak and overrun by Eastern hordes, Poland was a powerful State. It had conquered large portions of Russia, including the towns of Moscow and Kieff. Hence, many Russians saw in Poland their hereditary enemy and endeavoured, not unnaturally, to keep that country weak and disunited. Poland was a republic presided over by an elected king. All the power was in the hands of a numerous and mostly impecunious nobility. The State was weak because of two peculiar institutions-an elected king, who might be either a Pole or a stranger, and the Liberum Veto. In consequence of the latter the resolutions of the Polish Diet had to be unanimous. The Veto of a single man could prevent the passage of any measure and cripple the Government. The Liberum Veto, possessed by the numerous aristocracy, and the election of a king, whose power was jealously circumscribed by the ruling nobility, made anarchy and disorder permanent in Poland, and weakened that country to the utmost. While patriotic Poles desired to establish the strength and security of the State by reforming their Government, by abolishing the Liberum Veto, replacing it by majority rule, and by making kingship hereditary, their

enemies wished to perpetuate Polish anarchy in order to take advantage of it. In the Treaty of Constantinople, concluded between Turkey and Russia in 1700, during the reign of Peter the Great, we find already an attempt on Russia's part to perpetuate disorder and anarchy in Poland by 'guaranteeing' the preservation of the vicious Polish constitution. In Article Twelve of that Treaty we read:

Le czar déclare de la manière la plus formelle qu'il ne s'appropriera rien du territoire de la Pologne, et qu'il ne se mêlera point du gouvernement de cette République. Et comme il importe aux deux empires d'empêcher que la souveraineté et la succession héréditaire ne soient point attachées à la couronne de Pologne, ils s'unissent à l'effet de maintenir les droits, privilèges et constitutions de cet Etat. Et au cas que quelque puissance qui que ce soit envoyât des troupes en Pologne, ou qu'elle cherchât à y introduire la souveraineté et la succession héréditaire, il sera non seulement permis à chacune des puissances contractantes de prendre telles mesures que son propre intérêt lui dictera, mais les deux Etats empêcheront, par toutes les voies possibles, que la couronne de Pologne n'acquière la souveraineté et la succession héréditaire ; que les droits et constitutions de la République ne soient point violés ; et qu'aucun démembrement de son territoire ne puisse avoir lieu.

Following the policy which Peter the Great had initiated with some reason against Poland, Russia and Prussia agreed by the Secret Articles quoted not only to keep Poland weak and distracted by preserving the constitutional disorder of that country, and preventing all reform, but they further agreed to use all their influence with a view to having elected a king suitable to themselves. Besides, they agreed to create the most serious difficulties to the Republic by protecting the non-Roman Catholic Poles. In her secret instructions, sent on November 6, 1763, to Count Keyserling and Prince Repnin, her Ambassadors in Warsaw, Catharine the Second, acting in conjunction. with Frederick the Great, gave orders that the gentle

Count Poniatowski, her former favourite and lover, should be elected. She placed large funds at the disposal of her Ambassadors for the purpose of bribery, and gave directions that, if the Poles should oppose Poniatowski's election, Russian troops, acting in conjunction with Prussian soldiers, should treat all opponents to the Russo-Prussian candidate as rebels and enemies. We read in that most interesting secret document:

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Il est indispensable que nous portions sur le trône de Pologne un Piast à notre convenance, utile à nos intérêts réels, en un mot un homme qui ne doive son élévation qu'à nous seuls. Nous trouvons dans la personne du comte Poniatowski, panetier de Lithuanie, toutes les conditions nécessaires à notre convenance, et en conséquence nous avons résolu de l'élever au trône de Pologne.

. . Que si quelqu'un osait s'opposer à cette élection, troubler l'ordre public de la république, former des confédérations contre un monarque légitimement élu; alors, sans aucune déclaration préalable, nous ordonnerons à nos troupes d'envahir en même temps sur tous les points le territoire polonais, de regarder nos adversaires comme rebelles, perturbateurs, et de détruire par le fer et par le feu leurs biens et leurs propriétés. Dans ce cas, nous nous concerterons avec le roi de Prusse, et vous, de votre côté, vous vous entendrez avec son ministre résident à Varsovie.

Soon it was whispered that Russia and Prussia had agreed to partition Poland. These rumours were indignantly and most emphatically denied by Frederick the Great and Catharine the Second. Frederick the Great made on January 24, 1764, the following public declaration through his Ambassador in Warsaw :

... Les faux bruits qui se sont répandus dans le royaume et que les ennemis de la tranquillité publique ne cessent de divulguer, que les cours de Prusse et de Russie voulaient profiter des circonstances présentes pour démembrer la Pologne ou la Lithuanie, et que le concert de ces deux cours tendait uniquement à y faire des acquisitions aux dépens

de la république; ces bruits, qui sont aussi dénués de vraisemblance que de fondement, ont porté le soussigné à les contredire, non-seulement de bouche, mais aussi par une note préalable remise au prince primat. . . .

Sa Majesté le roi de Prusse ne travaille et ne travaillera constamment qu'à maintenir les Etats de la république en leur entier. S.M. l'impératrice de Russie ayant le même en vue, ce n'est que dans un pareil but que le roi s'est concerté avec elle.

The statement of the Prussian Ambassador was followed by a letter from Frederick the Great himself to the Prince Primate of Poland on July 24, in which the King, in sonorous Latin phrases, stated that he was most anxious' ut libertates et possessiones reipublicae, sartae omnino et intactae maneant. Haec est sincera et constans animi nostri sententia.' Catharine the Second, with similar unequivocal directness, publicly declared:

... Si jamais l'esprit de mensonge a pu inventer une fausseté complète, c'est lorsqu'on a audacieusement répandu que, dans le dessein que nous avons de favoriser l'élection d'un Piast, nous n'avions pour but que de nous faciliter les moyens d'envahir, par son secours ou son concours, quelque morceau du territoire de la couronne de Pologne ou du grand-duché de Lithuanie, pour le démembrer du royaume et le mettre sous notre domination par usurpation. Ce bruit, si peu fondé et inventé aussi mal à propos, tombe de lui-même comme dénué de toute sorte de vraisemblance.

The British diplomats hesitated to accept these solemn declarations. Mr. Thomas Wroughton, the British Ambassador to Poland, reported on June 15, 1763, from Dresden to his Government, enclosing the Empress's Declaration of May 2, 1763:

The enclosed declaration of the Empress of Russia appears to me to be very vague; the idea here is that there is certainly an understanding between the King of Prussia and that Sovereign to divide the major part of the Polish Do

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