Casimir Delavigne: Messéniennes

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Página 53 - Ils vont pour un assaut former leurs rangs épais : Non, ces guerriers sont des Anglais, Qui vont voir mourir une femme. Qu'ils sont nobles dans leur courroux ! Qu'il est beau d'insulter au bras chargé d'entraves ! La voyant sans défense, ils s'écriaient, ces braves : Qu'elle meure ! elle a contre nous Des esprits infernaux suscité la magie...
Página 137 - Terre! s'écriait-on, terre ! terre! ... Il s'éveille: Il court: oui, la voilà, c'est elle, tu la vois, La terre ! . . . ô doux spectacle ! ô transports ! ô merveille ! 0 généreux sanglots qu'il ne peut retenir ! Que dira Ferdinand, l'Europe, l'avenir? Il la donne à son roi, cette terre féconde; Son roi va le payer des maux qu'il a soufferts : Des trésors, des honneurs en échange d'un monde, Un trône, ah ! c'était peu ! ... que reçut-il ? des fers.
Página 54 - Tu ne reverras plus tes riantes montagnes. Le temple, le hameau, les champs de Vaucouleurs, Et ta chaumière et tes compagnes, Et ton père expirant sous le poids des douleurs.
Página 56 - Puissent croître avec eux ta gloire et sa puissance ! Que sur l'airain funèbre on grave des combats, Des étendards anglais fuyant devant tes pas, Dieu vengeant par tes mains la plus juste des causes. Venez, jeunes beautés; venez, braves soldats; Semez sur son tombeau les lauriers et les rosés!
Página 51 - ... encore, elle touche à son heure dernière... Silence au camp ! la vierge va périr. Des pontifes divins, vendus à la puissance, Sous les subtilités des dogmes ténébreux Ont accablé son innocence. Les Anglais commandaient ce sacrifice affreux : Un prêtre en cheveux blancs ordonna le supplice ; Et c'est au nom d'un Dieu par lui calomnié, D'un Dieu de vérité, d'amour et de justice, Qu'un prêtre fut perfide, injuste et sans pitié.
Página 23 - C'est en vain que surpris d'une vertu si rare, Les vainqueurs dans leurs mains retiennent le trépas ; Fier de le conquérir, il court, il s'en empare : LA GARDE, avait-il dit, MEURT ET NE SE REND PAS. On dit qu'en les voyant couchés sur la poussière, D'un respect douloureux frappé par tant d'exploits, L'ennemi, l'œil fixé sur leur face guerrière, Les regarda sans peur pour la première fois.
Página 129 - En Europe! en Europe ! — Espérez ! — Plus d'espoir! — Trois jours, leur dit Colomb, et je vous donne un monde!» Et son doigt le montrait, et son œil, pour le voir, Perçait de l'horizon l'immensité profonde. Il...
Página 75 - O campagnes d'Athène, ô Grèce infortunée, Où sont pour t'affranchir tes guerriers et tes dieux ? Doux pays, que de fois ma muse en espérance Se plut à voyager sous ton ciel toujours pur ! De ta paisible mer, où Vénus prit naissance, Tantôt du haut des monts je contemplais l'azur, Tantôt, cachant au jour ma tête ensevelie Sous tes bosquets hospitaliers, J'arrêtais vers le soir, dans un bois d'oliviers, Un vieux pâtre de Thessalie. « Des dieux de ce vallon contez-moi les secrets, «...
Página 132 - Il rêve : comme un voile étendu sur les mers, L'horizon qui les borne à ses yeux se déchire, Et ce monde nouveau qui manque à l'univers, De ses regards ardents il l'embrasse, il l'admire. Qu'il est beau, qu'il est frais ce monde vierge encor ! L'or brille sur ses fruits, ses eaux roulent de l'or. Déjà, plein d'une ivresse inconnue et profonde, Tu t'écriais, Colomb :
Página 77 - Est-ce pour faire outrage à ta captivité Que ces nobles fleurs sont écloses? Non, ta gloire n'est plus ; non, d'un peuple puissant Tu ne reverras plus la jeunesse héroïque Laver parmi tes lis ses bras couverts de sang, Et dans ton cristal pur sous ses pas jaillissant Secouer la poudre olympique.

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