Lec̣ons de littérature franc̣aise classique, précédées de lec̣ons de littérature franc̣aise depuis ses origines: Tirées des "Matinées littéraires" d'Édouard Mennechst. À l'usage des maisons d'éducation américaines

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Leypoldt & Holt, 1868 - 393 páginas
 

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Página 83 - La mort a des rigueurs à nulle autre pareilles ; On a beau la prier, La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles, Et nous laisse crier. Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre, Est sujet à ses lois ; Et la garde qui veille aux barrières du Louvre N'en défend point nos Rois. De murmurer contre elle et perdre patience II est mal à propos ; Vouloir ce que Dieu veut est la seule science Qui nous met en repos.
Página 277 - L'homme n'est qu'un roseau le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser. Une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu'il sait qu'il meurt; et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien.
Página 293 - Celui qui règne dans les cieux et de qui relèvent tous les empires, à qui seul appartient la gloire, la majesté et l'indépendance, est aussi le seul qui se glorifie de faire la loi aux rois, et de leur donner, quand il lui plaît, de grandes et de terribles leçons.
Página 180 - J'ai beau voir ses défauts, et j'ai beau l'en blâmer, En dépit qu'on en ait, elle se fait aimer ; Sa grâce est la plus forte ; et sans doute ma flamme De ces vices du temps pourra purger son âme. PHILINTE. Si vous faites cela, vous ne ferez pas peu : Vous croyez être donc aimé d'elle ? ALCESTE.
Página 233 - Ils ne songent pas qu'au contraire toute l'invention consiste à faire quelque chose de rien , et que tout ce grand nombre d'incidents a toujours été le refuge des poètes qui ne sentaient dans leur génie ni assez d'abondance ni assez de force pour attacher durant cinq actes leurs spectateurs par une action simple , soutenue de la violence des passions , de la beauté des sentiments , et de l'élégance de l'expression.
Página 277 - C'est une sphère infinie dont le centre est partout, la circonférence nulle part*. Enfin c'est le plus grand caractère sensible de la toute-puissance de Dieu, que notre imagination se perde dans cette pensée.
Página 133 - Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées La valeur n'attend pas le nombre des années...
Página 142 - Tout beau, Pauline : il entend vos paroles ; Et ce n'est pas un Dieu comme vos dieux frivoles, Insensibles et sourds, impuissants, mutilés, De bois, de marbre, ou d'or, comme vous les voulez...
Página 218 - Car, au nom des dieux, je vous prie, Quel fruit de ce labeur pouvez-vous recueillir :' Autant qu'un patriarche il vous faudrait vieillir. A quoi bon charger votre vie Des soins d'un avenir qui n'est pas fait pour vous ? Ne songez désormais qu'à vos erreurs passées : Quittez le long espoir et les vastes pensées; Tout cela ne convient qu'à nous.
Página 221 - L'autre, afin de monter aux grandes dignités, Dans les emplois de Mars servant la république, Par un coup imprévu vit ses jours emportés; Le troisième tomba d'un arbre Que lui-même il voulut enter: Et, pleurés du vieillard, il grava sur leur marbre Ce que je viens de raconter.

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