Oeuvres complètes de Casimir Delavigne

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H.-L. Delloye et V. Lecou, 1836 - 618 páginas
 

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Página 80 - C'est un art de qui l'imposture est toujours respectée; et quoiqu'on la découvre, on n'ose rien dire contre elle. Tous les autres vices des hommes sont exposés à la censure, et chacun a la liberté de les attaquer hautement; mais l'hypocrisie est un vice privilégié qui, de sa main, ferme la bouche à tout le monde, et jouit en repos d'une impunité souveraine.
Página 517 - Adieu, beau ciel, il faut mourir. Tu ne reverras plus tes riantes montagnes, Le temple, le hameau, les champs de Vaucouleurs, Et ta chaumière et tes compagnes Et ton père expirant sous le poids des douleurs. Chevaliers, parmi vous qui combattra pour elle?
Página 518 - Qu'un monument s'élève aux lieux de ta naissance, O toi, qui des vainqueurs renversas les projets! La France y portera son deuil et ses regrets, Sa tardive reconnaissance; Elle y viendra gémir sous de jeunes cyprès. Puissent croître avec eux ta gloire et sa puissance! Que sur l'airain funèbre on grave des combats, Des étendards anglais fuyant devant tes pas, Dieu vengeant par tes mains la plus juste des causes.
Página 517 - Du Christ avec ardeur Jeanne baisait l'image ; Ses longs cheveux épars flottaient au gré des vents ; Au pied de l'échafaud, sans changer de visage, Elle s'avançait à pas lents.
Página 517 - Fallait dévorer, Les bourreaux en suspens, la flamme déjà prête, Sentant son cœur faillir, elle baissa la tête, Et se prit à pleurer. Ah ! pleure, fille infortunée ! Ta jeunesse va se flétrir, Dans sa fleur trop tôt moissonnée ! Adieu, beau ciel, il faut mourir.
Página 509 - C'est en vain que surpris d'une vertu si rare, Les vainqueurs dans leurs mains retiennent le trépas ; Fier de le conquérir, il court, il s'en empare : LA GARDE, avait-il dit, MEURT ET NE SE REND PAS. On dit qu'en les voyant couchés sur la poussière, D'un respect douloureux frappé par tant d'exploits, L'ennemi, l'œil fixé sur leur face guerrière, Les regarda sans peur pour la première fois.
Página 538 - Il marche, il marche encore, et toujours; et la sonde Plonge et replonge en vain dans une mer sans fond. Le pilote, en silence, appuyé tristement Sur la barre qui crie au milieu des ténèbres, Écoute du roulis le sourd mugissement, Et des mâts fatigués les craquements funèbres. Les astres de l'Europe ont disparu des cieux ; L'ardente Croix du Sud épouvante ses yeux. Enfin l'aube attendue et trop lente à paraître, Blanchit le pavillon de sa douce clarté : « Colomb ! voici le jour ! le jour...
Página 295 - BOURGEOIS, CHEVALIERS. LOUIS, au comte de Dreux. Ne vous y jouez pas, comte; par la croix sainte! Qu'il me revienne encore un murmure, une plainte, Je mets la main sur vous, et, mon doute éclairci, Je vous envoie à Dieu pour obtenir merci. Le salut de votre âme est le point nécessaire : Dieu la prenne en pitiè ! le corps, c'est mon affaire : J'y pourvoirai.
Página 566 - Laisse couler ses grosses larmes Avec son sang. Des morts voici le char qui roule ; Le chien , respecté par la foule , A pris son rang , L'œil abattu, l'oreille basse, En tête du convoi qui passe , Comme un parent.
Página 79 - ... pourvu que je ne parle en mes écrits ni de l'autorité, ni du culte, ni de la politique, ni de la morale, ni des gens en place, ni des corps en crédit, ni de l'Opéra, ni des autres spectacles, ni de personne qui tienne à quelque chose, je puis tout imprimer librement, sous l'inspection de deux ou trois censeurs.

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