Textes choisis et commentés, Volumen1

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Plon-Nourrit et cie., 1912 - 343 páginas
 

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Página 203 - sur la terre tout ce qui fut bon , vertueux , sensible ! « Homme, tu n'es qu'un songe rapide , un rêve dou«loureux; tu n'existes que par le malheur; tu n'es « quelque chose que par la tristesse de ton âme et « l'éternelle mélancolie de ta pensée ! » Ces réflexions m'occupèrent toute la nuit.
Página 195 - La lune prêta son pâle flambeau à cette veillée funèbre. Elle se leva au milieu de la nuit, comme une blanche vestale qui vient pleurer sur le cercueil d'une compagne. Bientôt elle répandit dans les bois ce grand secret de mélancolie, qu'elle aime à raconter aux vieux chênes et aux rivages antiques des mers.
Página 305 - Rien n'est comparable pour la beauté aux lignes de l'horizon romain , à la douce inclinaison des plans , aux contours suaves et fuyants des montagnes qui le terminent. Souvent les vallées dans la campagne prennent la forme d'une arène , d'un cirque , d'un hippodrome; les coteaux sont taillés en terrasses, comme si la main puissante des Romains avoit remué toute cette terre.
Página 238 - ... de neige. Ces nues, ployant et déployant leurs voiles, se déroulaient en zones diaphanes de satin blanc, se dispersaient en légers flocons d'écume, ou formaient dans les cieux des bancs d'une ouate éblouissante, si doux à l'œil, qu'on croyait ressentir leur mollesse et leur élasticité.
Página 282 - ... expirer au pied du temple du Seigneur. Grand Dieu, qui vis en secret couler mes larmes dans ces retraites sacrées, tu sais combien de fois je me jetai à tes pieds, pour te supplier de me décharger du poids de l'existence, ou de changer en moi le vieil homme ! Ah ! qui n'a senti quelquefois...
Página 196 - Cependant une barre d'or se forma dans l'orient. Les éperviers criaient sur les rochers , et les martres rentraient dans le creux des ormes : c'était le signal du convoi d'Atala. Je chargeai le corps sur mes épaules; l'ermite marchait devant moi, une bêche à la main. Nous commençâmes à descendre de rochers en rochers; la vieillesse. et la mort ralentissaient également nos pas. A la vue du chien '.qui nous avait trouvés dans la forêt , et qui maintenant , bondissant de joie , nous traçait...
Página 316 - Chateaubriand a reçu de la nature le feu sacré : ses ouvrages l'attestent. Son style n'est pas celui de Racine, c'est celui du prophète.
Página 153 - Par intervalle , il élève sa voix , en passant sous les monts, et répand ses eaux débordées autour des colonnades des forêts et des pyramides des tombeaux indiens ; c'est le Nil des déserts. Mais la grâce est toujours unie à la magnificence dans les scènes de la nature...
Página 238 - Auprès, tout aurait été silence et repos, sans la chute de quelques feuilles, le passage d'un vent subit, le gémissement de la hulotte ; au loin, par intervalles, on entendait les sourds mugissements de la cataracte de Niagara, qui, dans le calme de la nuit, se prolongeaient de désert en désert, et expiraient à travers les forêts solitaires.
Página 279 - Rien ne m'a plus donné la juste mesure des événements de la vie, et du peu que nous sommes. Que sont devenus ces personnages qui firent tant de bruit? Le temps a fait un pas, et la face de la terre a été renouvelée.

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