Causeries sur la langue française

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Librairie académique Didier, 1890 - 300 páginas
 

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Página 225 - Les voilà, ces coteaux, ces bruyères fleuries, Et ces pas argentins sur le sable muet, Ces sentiers amoureux, remplis de causeries, Où son bras m'enlaçait. Les voilà, ces sapins à la sombre verdure, Cette gorge profonde aux nonchalants détours, Ces sauvages amis, dont l'antique murmure A bercé mes beaux jours. Les voilà, ces buissons où toute ma jeunesse, Comme un essaim d'oiseaux chante au bruit de mes [pas.
Página 56 - D'un mot mis en sa place enseigna le pouvoir. Il n'est point besoin du vocabulaire bizarre, compliqué, nombreux et chinois qu'on nous impose aujourd'hui sous le nom d'écriture artiste, pour fixer toutes les nuances de la pensée; mais il faut discerner avec une extrême lucidité toutes les modifications de la valeur d'un mot suivant la place qu'il occupe.
Página 211 - L'on voit certains animaux farouches, des mâles et des femelles, répandus par la campagne, noirs, livides et tout brûlés du soleil, attachés à la terre qu'ils fouillent et qu'ils remuent avec une opiniâtreté invincible ; ils ont comme une voix articulée, et quand ils se lèvent sur leurs pieds, ils montrent une face humaine, et en effet ils sont des hommes.
Página 224 - Voici les lieux charmants, où mon âme ravie Passait à contempler Sylvie Ces tranquilles moments si doucement perdus. Que je l'aimais alors! que je la trouvais belle ! Mon cœur, vous soupirez au nom ' de l'infidèle : Avez-vous oublié que vous ne l'aimez plus?
Página 211 - ... invincible ; ils ont comme une voix articulée, et quand ils se lèvent sur leurs pieds, ils montrent une face humaine; et en effet ils sont des hommes. Ils se retirent la nuit dans des tanières, où ils vivent de pain noir, d'eau et de racines...
Página 204 - Ne vois-tu pas le sang lequel dégoutte à force Des nymphes qui vivaient dessous la dure écorce...
Página 205 - Toi qui, sous l'abri de tes bois, Ravi d'esprit m'amuses; Toi qui fais qu'à toutes les fois Me répondent les Muses; Toi par qui de l'importun soin Tout franc je me délivre, Lorsqu'en toi je me perds bien loin, Parlant avec un livre. Tes bocages soient toujours pleins D'amoureuses brigades De Satyres...
Página 169 - C'est le bon sens, la raison qui fait tout, Vertu, génie, esprit, talent et goût. Qu'est-ce vertu ? raison mise en pratique ; Talent ? raison produite avec éclat ; Esprit? raison qui finement s'exprime; Le goût n'est rien qu'un bon sens délicat; Et le génie est la raison sublime.
Página 165 - C'était, dans la nuit brune, Sur le clocher jauni, La lune, Comme un point sur un i. Lune, quel esprit sombre Promène au bout d'un fil, Dans l'ombre, Ta face et ton profil? Es-tu l'œil du ciel borgne? Quel chérubin cafard Nous lorgne Sous ton masque blafard? N'es-tu rien qu'une boule? Qu'un grand faucheux bien gras Qui roule Sans pattes et sans bras? Es-tu, je t'en soupçonne, Le vieux cadran de fer Qui sonne L'heure aux damnés d'enfer? Sur ton front qui voyage, Ce soir ont-ils compté Quel...
Página 14 - La femme est obligée d'habiter avec le mari et de le suivre partout où il juge à propos de résider. Le mari est obligé de la recevoir et de lui fournir tout ce qui est nécessaire pour les besoins de la vie, selon ses facultés et son état.

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