Fables de Florian

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Delloyé, Desmé & Cie., 1838 - 288 páginas
 

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Página 201 - ... le Voyage : Partir avant le jour, à tâtons, sans voir goutte, Sans songer seulement à demander sa route, Aller de chute en chute, et, se traînant ainsi, Faire un tiers du chemin jusqu'à près de midi; Voir sur sa tête alors s'amasser les nuages, Dans un sable mouvant précipiter ses pas, Courir, en essuyant orages sur orages, Vers un but incertain, où l'on n'arrive pas; Détrompé, vers le soir, chercher une retraite, Arriver haletant, se coucher, s'endormir, On appelle cela naître, vivre...
Página 41 - L'un perclus , l'autre aveugle , et pauvres tous les deux : Ils demandaient au ciel de terminer leur vie ; Mais leurs cris étaient superflus , Ils ne pouvaient mourir. Notre paralytique, Couché sur un grabat dans la place publique , Souffrait sans être plaint : il en souffrait bien plus.
Página 41 - J'ai mes maux, lui dit-il, et vous avez les vôtres : Unissons-les, mon frère, ils seront moins affreux. Hélas ! dit le perclus, vous ignorez, mon frère, Que je ne puis faire un seul pas; Vous-même vous n'y voyez pas : A quoi nous servirait d'unir notre misère...
Página 123 - Et quittait souvent son conseil Pour la lune ou pour le soleil. Un soir qu'il retournait à son observatoire, Entouré de ses courtisans, Mes amis, disait-il, enfin j'ai lieu de croire Qu'avec mes nouveaux instruments Je verrai cette nuit des hommes dans la lune. Votre majesté les verra, Répondait-on ; la chose est même trop commune : Elle doit voir mieux* que cela.
Página 65 - Il sait comment on le gouverne. Et crie en le poussant : « Est-il rien de pareil ? Messieurs, vous voyez le soleil, Ses rayons et toute sa gloire. Voici présentement la lune ; et puis l'histoire D'Adam, d'Eve et des animaux... Voyez, Messieurs, comme ils sont beaux ! Voyez la naissance du monde ; Voyez... » Les spectateurs, dans une nuit profonde, Ecarquillaient leurs yeux et ne pouvaient rien voir : L'appartement, le mur, tout était noir. « Ma foi, disait un chat, de toutes les merveilles Dont...
Página 89 - II s'élève, descend, va, vient, plus haut s'élance, Retombe, remonte en cadence, Et , semblable à certains oiseaux Qui rasent en volant la surface des eaux, Son pied touche, sans qu'on le voie, A la corde qui plie et dans l'air le renvoie. Notre jeune danseur, tout fier de son talent, Dit un jour : A quoi bon ce balancier pesant Qui me fatigue et m'embarrasse? Si je dansais sans lui, j'aurais bien plus de grâce, De force et de légèreté.
Página 41 - J'ai des jambes et vous des yeux : Moi, je vais vous porter; vous, vous serez mon guide; Vos yeux dirigeront mes pas mal assurés ; Mes jambes, à leur tour, iront où vous voudrez : Ainsi, sans que jamais notre amitié décide Qui de nous deux remplit le plus utile emploi. Je marcherai pour vous, vous y verrez pour moi.
Página 17 - C'est là que je suis né , c'est là qu'est mort mon père , Je prétends y mourir aussi. Le calife, s'il veut , peut me chasser d'ici...

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