Histoire de Gil Blas de Santillane, Volumen1

Portada
Longman, Hurst, Rees, et Orme, et G. Kearsley, 1809
 

Otras ediciones - Ver todas

Términos y frases comunes

Pasajes populares

Página 33 - Outre un teint olivâtre, elle avait un menton pointu et relevé, avec des lèvres fort enfoncées ; un grand nez aquilin lui descendait sur la bouche, et ses yeux paraissaient d'un très beau rouge pourpré.
Página 190 - Comme j'aurais eu mauvaise grâce de me montrer indocile en entrant dans la carrière de la médecine, je parus persuadé qu'il avait raison ; j'avouerai même que je le crus effectivement. Je continuai donc à boire de l'eau sur la garantie de Celse ; ou plutôt je commençai à noyer la bile en buvant copieusement de cette liqueur, et quoique de jour en jour je m'en sentisse plus incommodé, le préjugé l'emportait sur l'expérience.
Página 187 - Buvez de l'eau abondamment; c'est un dissolvant universel; l'eau fond tous les sels. Le cours du sang est-il ralenti? elle le précipite; est-il trop rapide? elle en arrête l'impétuosité. » Notre docteur était de si bonne foi sur cela, qu'il ne buvait jamais lui-même que de l'eau, bien qu'il fût dans un âge avancé. Il...
Página 16 - Ce n'était pas effectivement par son fort; car, au lieu de faire monter l'estimation à dix ou douze pistoles, comme mon oncle, il n'eut pas honte de la fixer à trois ducats, que je reçus avec autant de joie que si j'eusse gagné à ce marché-là.
Página 226 - C'était un homme d'une taille ordinaire, mais sec et nerveux. Outre. deux petits yeux étincelants qui lui roulaient dans la tête, et semblaient menacer tous ceux qu'il regardait, un nez fort épaté lui tombait sur une moustache rousse qui s'élevait en croc jusqu'à la tempe.
Página 191 - ... te découvrir le fin de l'art salutaire que je professe depuis tant d'années. Les autres médecins en font consister la connaissance dans mille sciences pénibles ; et moi, je prétends t'abréger un chemin si long, et t'épargner la peine d'étudier la physique, la pharmacie, la botanique et l'anatomie. Sache, mon ami, qu'il ne faut que saigner et faire boire de l'eau chaude : voilà le secret de guérir toutes les maladies du monde.
Página 5 - BLAS DE SANTILLANE, mon père, après avoir longtemps porté les armes pour le service de la monarchie espagnole, se retira dans la ville où il avait pris naissance. Il y épousa une petite bourgeoise qui n'était plus dans sa première jeunesse, et je vins au monde dix mois après leur mariage. Ils allèrent ensuite demeurer à Oviédo, où ils furent obligés de se mettre en condition : ma mère devint femme de chambre, et mon père écuyer.
Página 174 - Ah ! vraiment, je ne m'étonne plus si vous êtes malade. Les mets délicieux sont des plaisirs empoisonnés ; ce sont des pièges que la volupté tend aux hommes pour les faire périr plus sûrement. Il faut que vous renonciez aux aliments de bon goût ; les plus fades sont les meilleurs pour la santé. Comme le sang est insipide, il veut des mets qui tiennent de sa nature.
Página 433 - ... qu'il est parvenu à se figurer qu'ils en sont effectivement. Il les fait venir dans la conversation, et on peut dire que son esprit brille aux dépens de sa mémoire. Au reste, on dit que c'est un grand acteur. Je veux le croire pieusement ; je t'avouerai toutefois qu'il ne me plaît point. Je l'entends quelquefois déclamer ici; et je lui trouve, entre autres défauts, une prononT.
Página 162 - ... le licencié. Après y avoir demeuré quelque temps en particulier avec lui, pour le mettre au fait, elle vint nous dire que nous pouvions entrer. Nous aperçûmes le vieux podagre enfoncé dans un fauteuil, un oreiller sous la tête, des coussins sous les bras, et les jambes appuyées sur un gros carreau plein de duvet. Nous nous approchâmes de lui sans ménager les révérences; et Fabrice, portant encore la parole, ne se contenta pas de redire ce qu'il...

Información bibliográfica